Et si la vie n’était qu’une longue suite de dialogues de sourds ? Créés dans les années 1930, les personnages de Dorothy Parker nous semblent étrangement proches. Les codes sociaux ont changé mais les comportements que l’auteur décrit échappent aux modes passagères et révèlent ce qu’il y a de pathétique, de dérisoire et d’immuable dans la condition humaine.
Son écriture impitoyable ne laisse rien passer et surtout pas l’absurdité des relations entre les hommes et les femmes. Ensemble et profondément seuls, ils s’agitent, s’enivrent, se donnent l’impression d’exister et ne font que se conformer, toujours plus, à une sorte de caricature d’eux-mêmes.
Dialogues de sourds sur fond alcoolisé.
Éclats de vie en pleine figure au Grand Rond (La dépêche du Midi)